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Auvergnat de souche, il est une" figure". 

Il possède une forte stature, il a obtenu dispense de son évêque pour porter la barbe afin de cacher une cicatrice à la mâchoire à la suite d'une nécrose due à sa fâcheuse habitude de mettre ses pinceaux dans sa bouche . 

De personnalité très attachante, passionné de peinture, sans arrêt sur le terrain, il est le rassembleur de l'École.

Henri POURRAT (Au fort de l'Auvergne) raconte:"avec cet air d'explorateur que lui donnait une pendante barbe jaune, on sentait qu'il s'intéressait à tout. Il nous entretenait de ses fouilles, de ses peintures - il a décoré à neuf son église - , de la colonie de peintres qu'il a attirée à Murols : Charreton, Mario Pérouse et d'autres, des USA ou de l'Argentine."

Fils de meunier, il est nommé curé de Murol en 1890 où il est resté jusqu'a sa mort refusant toute promotion. Il fit preuve d'un grand dévouement dans son ministèrer. Il se distingue  aussi par sa grande hospitalité envers les visiteurs, touristes archéologues et bien sûr, les peintres.

Autodidacte passionné par son art, "il ne se rappelait pas comment ce dernier lui était venu". 

Murol et ses environs constituent sa source d'inspiration quasi exclusive. Rassembleur de l'école de Murol au moment de son activité la plus forte, on peut relever dans ses oeuvres l'influence des différents peintres venus travailler à ses côtés (Charreton, Terlikowski, Pérouse etc.) sans que pour autant il se réduise à un simple copieur.

Dès 1905, il expose à Clermont-Ferrand dans  différents salons locaux puis à Paris au Salon des Artistes Français et au Salon International des Peintres de neige.

En 1948, quatre de ses toiles figurent au Salon d'Automne de Clermont dans le cadre d'une rétrospective des peintres auvergnats disparus. 

Tout l'intérieur de l'église de Murol a été  orné par lui de grandes compositions et de motifs décoratifs, oeuvre qui lui a pris plus de trente années.

Tombée du soir en hiver à Groire

Les Azalées du Prélong

Neige fondante sur le Val de Jassat

*Portrait réalisé par 

Pierre Petit-Gérard (1919)